Guillaume de La Brunetière was Bishop of Saintes about the time that my 7th great-grandfather Jean Perlier was being persecuted as a protestant.
Jean Perlier (cir 1640, La Tremblade, Charente-Maritime, France - After 1700 probably in France or on a King's Galley)
Bishop Guillaume de La Brunetière du Plessis-Gesté (born Nov 24, 1630, died May 2, 1702). De la Brunetière earned his DD degree from the University of Paris. For 16 years, he was Vicar General at Paris before becoming Bishop of Saintes on November 30, 1677. His hymns appeared in the Paris Breviary (1680 & 1736), the Cluniac Breviary (1686), and other French breviaries. In the Paris Breviary of 1736, his hymns are signed "G. Ep. S." (Guillaume, Bishop of Saintes).
A not very flattering portrait of Guillaume is found at
https://www.rijksmuseum.nl/en/collection/RP-P-BI-7346.
Saturday, January 16, 2016
Tuesday, January 12, 2016
Some books read in 2015
Genghis Khan, The Emperor of All men, by Harold Lamb. 1927.
The Discoveries. Great Breakthroughs in 20th Century Science, by Alan Lightman. Vintage Canada. 2006.
Through A Howling Wilderness. Benedict Arnold's March to Quebec, 1775, by Thomas A Desjardin. St. Martin's Press, New York. 2006.
The Secret Book of Grazia dei Rossi, by Jacqueline Park. Scribner, Simon & Schuster. 1997.
William Saunders and His Five Sons. The Story of the Marquis Wheat Family, by Elsie M. Pomeroy. Ryerson Press. Toronto. 1956.
The Concise Illustrated History of the American Revolution. Joseph P. Cullen and Frederic Ray. National Historical Society. Stackpole Books. 1972. A quick read. Covers major battles but not in detail. Does not cover the war in the Mohawk Valley of New York in much detail.
The Wolves of St. Peter's (a novel), by Gina Buonaguro and Janice Kirk. Harper Collins Publishers, Toronto. 2013. [An historical murder mystery, which leans more towards historical. Easy read.]
The Upper Ottawa Valley, a glimpse of history, by Clyde C. Kennedy. Renfrew County Council. 1970.
On the Frontier (Frontieres). Photographes by the Geological Survey of Canada. Government of Canada. 1982.
The Lord Selkirk Settlers in Belfast Prince Edward Island, by Mary Stuart Sage. n.d.
River Boy, Life Along the St. John, by James K. Chapman. Brunswick Press, Fredericton, NB, 1980.
Season of Canada, by Val Clery & Bill Brooks. Hounslow Press, Willowdale, ON. 1979.
Ghost Fox, by James Houston. McClelland and Stewart, Toronto. 1977. [Story of an Indian captive during the Seven years War 1755 or therabouts.]
The Hundred Years War. The English in France, 1337-1453. By Desmond Seward. Atheneum. New York. 1978.
Early Days on the Great Lakes. The Art of William Armstrong. By Henry C Campbell. McClelland and Stewart. Toronto. 1971. [Interesting views the country from the mid 1800s to the early 1900s.]
The Discoveries. Great Breakthroughs in 20th Century Science, by Alan Lightman. Vintage Canada. 2006.
Through A Howling Wilderness. Benedict Arnold's March to Quebec, 1775, by Thomas A Desjardin. St. Martin's Press, New York. 2006.
The Secret Book of Grazia dei Rossi, by Jacqueline Park. Scribner, Simon & Schuster. 1997.
William Saunders and His Five Sons. The Story of the Marquis Wheat Family, by Elsie M. Pomeroy. Ryerson Press. Toronto. 1956.
The Concise Illustrated History of the American Revolution. Joseph P. Cullen and Frederic Ray. National Historical Society. Stackpole Books. 1972. A quick read. Covers major battles but not in detail. Does not cover the war in the Mohawk Valley of New York in much detail.
The Wolves of St. Peter's (a novel), by Gina Buonaguro and Janice Kirk. Harper Collins Publishers, Toronto. 2013. [An historical murder mystery, which leans more towards historical. Easy read.]
The Upper Ottawa Valley, a glimpse of history, by Clyde C. Kennedy. Renfrew County Council. 1970.
On the Frontier (Frontieres). Photographes by the Geological Survey of Canada. Government of Canada. 1982.
The Lord Selkirk Settlers in Belfast Prince Edward Island, by Mary Stuart Sage. n.d.
River Boy, Life Along the St. John, by James K. Chapman. Brunswick Press, Fredericton, NB, 1980.
Season of Canada, by Val Clery & Bill Brooks. Hounslow Press, Willowdale, ON. 1979.
Ghost Fox, by James Houston. McClelland and Stewart, Toronto. 1977. [Story of an Indian captive during the Seven years War 1755 or therabouts.]
The Hundred Years War. The English in France, 1337-1453. By Desmond Seward. Atheneum. New York. 1978.
Early Days on the Great Lakes. The Art of William Armstrong. By Henry C Campbell. McClelland and Stewart. Toronto. 1971. [Interesting views the country from the mid 1800s to the early 1900s.]
Monday, January 11, 2016
Jean Perlier (cir 1640, La Tremblade, Charente-Maritime, France - After 1700, France?)
Jean Perlier (cir 1640, La Tremblade, Charente-Maritime, France - After 1700, France?)
m. Marie Arnaud (Nov. 24, 1650, Arvert, Charente-Maritime, France - ? Kings Co., New York)
New source from My Heritage. [Transcription by Edward Kipp. There may be errors in the french transcription]
Bulletin, Société de L'Histoire du Protestantisme Francais. Janvier - Mars 1916. P. 66-70.
This document suggests that Jean Perlier, pilote, was one of 15 protestants arrested in 1685 by force by the dragonnades. The trial took place in 1699-1700 and most of them received fines and a sentence of servitude in perpetuity on the Kings Galleys. Jean Perlier was also fined deux mil livres.
This could be why Jean did not accompany his wife to the new world. He probably met an untimely death in France or on a Galley. His "widow" Marie probably knew she would never see her husband again, so remarried to protect her children.
P. 66
Poursuites Exercées Contre Quinze Protestants De Saintonge En 1699-1700
Rôle de l'évêché de Saintes à l'égard des religionnaires sous Guillaume de la Brunetière (1).
[Bishop Guillaume de La Brunetière du Plessis-Gesté (born 24 Nov 1630, died 2 May 1702). De la Brunetière earned his DD degree from the University of Paris. For 16 years, he was Vicar General at Paris before becoming Bishop of Saintes on November 30, 1677. A portait of Guillaume is found at https://www.rijksmuseum.nl/en/collection/RP-P-BI-7346.]
Parmi les nombreuses informations excercées contre les religionnaires à la fin du XVIIe siècle dont les procédures nous ont été conservées, il on est une qui mérite d'attirer plus particulièrement l'attention des historiens du protestantisme.
En 1699, quinze protestants avaient été arrêtés par ordre du maréchal d'Estrées et déférés au présidial de Saints pour s'être montrés sans doute plus opiniâtres que les autres dans leur resistance. C'étaient André Bouchet, pilote, Pierre Massé, marchand, Jacques Péraud, capitaine de navire, Thomas Dessis, chirurgien, Pierre Dubois, marchand, Simon Tourtelot, marchand, Pierre Arnaud, blanconnier, François Thomas, marinier, Jean Perlier, pilote, Jean Decort, boucher, Jean Bernelot, chirurgien, Jean Leclere, marchand, Jean Tauzin, cordier, Pierre Desbrosses, docteur en médecine, Élie Buhet, teinturier. Ils appartenaient pour la plupart à la région des îles (Arvert, La Tremblade); quelques-uns étaient originaires de Jonzac, un de Vaux, un autre de Saintes.
Tous, à l'exception du capitaine Jean Pérnaud, étaient relaps ayant abjuré par force en 1685 sous la pression des dragonnades, mais leurs convictions n'en étaient pas moins demeurées inébranlables, et s'ils avaient dû se présenter devant un prêtre pour faire constater leur
(1) En annonçant la mort héroique de M. J. Pandin de Laussandière en tête d'une étude de lui que le Bulletin à publiée en 1915 (p. 493-504), je rappelais que l'auteur m'avait parlé d;une note sur l'attitude de l'évèché de Saintes à l'égard de certains protestants (1699-1700). Cette note, sa veuve l'a retrouvée dans les papiers de son mari et vient de m'en transmettre une copie. C'est une très intéressante contribution à l'histoire de la Révocation et du Dèsert en Saintonge, qui précise et complète ce que j'ai publée sur le même sujet en 1893 (Bull. 1893, 391 et 498).
P. 67
mariage, par contre ils avaient refusé obstinément de se confesser et de communier.
Les cas de ce genre étaient alors fréquents. Beaucoup de protestants avaient recours à des prêtres étrangers, qui pour une somme plus ou moins élevée, consentaient à se montrer peu exigeants en matière de dogme. D'autres se contentaient même d'un simple contrat notarié. L'un de nos prévenus, Pierre Massé, se trouvait dans ce dernier cas.
Pressés de se convertir par le lieutenant criminel de la sénéchaussée, treize sur quinze des prévenus refusèrent énergiquement et déclarèrent vouloir vivre et mourier dans la religion réformée. Deuz seulement faiblirent au cours de l'interrogatoire et consentirent à se faire instruire en la religion catholique. L'un, Jean Leclerc, était fiancé depuis dix mois, et l'on devine aisément la cause de ses hésitations.
Quant à l'autre, Élie Buhet, teinturier de Saintes, son cas paraît digne d'attention, car il semble bien avoir bénéficié en cette affaire d'une protection toute spéciale de l'évèché, qu'on ne s'attendait pas, certes, à voir intervenir de cette façon dans une affaire aussi grave au point de vue religieux. Élie Buhet avait abjuré en 1684, sous la pression des cavaliers, ainsi qu'il le dit lui-même, mais il s'était bien gardé de fréquenter l'église depuis cette époque. Aussi le curé de sa paroisse refuse-t-il de célébrer son mariage avec une jeune fille d'Épargne. Chose curieuse, l'official de Saintes lui délivre alors un billet l'auterisant à <aller épouser où bon lui semblerait>; il put donc s'adresser en toute sécurité au curé d'Arees en Saintonge, moins intransigeant que ses collègues. Déféré devant le présidial pour une cause mal connue, il finit après deux interrogatoires par consentir, non pas à abjurer, mais à fréquenter les conférences de l'évèché et se faire instruire <pour suivre, disait-il, autant qu'il le pourrait, les intentions du roi>. Son abjuration n'était donc pas formelle.
Ce cas intéressant à relever n'est d'ailleurs pas isolé.
P. 68
Un autre prévenu, Simon Tourtelot, marchand à Jonzac, fit une déclaration analogue. Lui aussi il avait abjuré des levres en 1685 sous la pression des gens de guerre dans la chapelle du chàteau de Jonzac. Six ans plus tard, en effet (1691), voulant se marier avec une jeune fille de Ransannes, il se vit refuser le sacrement du mariage par le curé de cette paroisse pour n'avoir pas voulu consentir à se confesser et à communier. Nos deux <nouveaux convertis>, selon l'expression consacrée alors, ne se tinrent pas pour battus. Ils en appelèrent à l'évèque, et bientôt après arriva un ordre de l'évèché commettant le curé d'Antignac pour procéder à l'union refusée par le curé de Ransannes. Simon Tourtelot n'en resta pas moins résolu, après ce mariage à la Gaumine, à vivre et mourir dans sa religion et ne remit jamais plus les pieds dans l'église.
François Thomas, marinier d'Arvert (encore un relaps), était venu se marier à Rochefort devant un prêtre étranger qui n'exigea de lui aucun engagement de se faire instruire dans la religion catholique. Il lui en coûta, dit-il, 10 louis d'or. Le certificat de mariage, transmis à l'évèché, ne souleva aucune protestation de la part de l'officialité.
Tels sont les faits : pour si invraisemblables qu'ils paraissent, ils n'en sont pas moins exact, car ils resortent très nettement des déclarations des inculpés.
Voyons maintenant les suites du procès : la sentence fut prononcée le 26 mars 1700.
Entre le procureur du Roy demandeur en crime de relaps et autre contraventions faittes aux édits et déclarations du roy d'une part, et les nommés André Boucher pillotte, Pierre Massé marchand, Jacques Péraud capitaine de marine, Thomas Dessis chirurgien, Pierre Dubois marchand, Simon Tourtellot marchand, Pierre Arnaud blanconnier, François Thomas marinier, Jean Perlier pillotte, Jean Decort boucher, Jean Bernellot chirurgien, Jean Le Clerq marchand, Jean Tauzin cordier marinier et Pierre Debrosse docteur en médecine, dellandeurs acuzés et détenus acuzésez prisons royalles de cette ville, d'autre part.
Vu... etc., nous avons déclaré les dits Boucher, Massé, Dessis,
P. 69
Tourtellot, Arnaud, Thomas, Perlier, Decort, Bernelot, Le Clerq, Tauzin, Debrosses et Dubois dhuement atteints et convaincus du crime de relaps et autres contraventions aux édits et déclarations de Sa Majesté, pour réparation de quoy nous les avons condamnés à servir le roy dans les gallères à perpétuité en quallité de forcats; les avons pareillement condamnés chascun d'eux en l'amande envers le roy, savoir le dit Boucher en la somme de deux cents livres, le dit Massé en celle de quinze cents livres, Dessis en celle de cent livres, Dubois en celle de deux mil livres, Tourtellot en pareille somme de deux mil livres, Arnaud en cell de trois mil livres, Thomas en celle de deux mil livres, Perlier en celle de deux mil livres, Decort en celle de deux cent cinquante livres, Bernelot en celle de deux mil livres, Leclerq en celle de deux mil livres, Tauzin en celle de trois cents livres, et aux dépans des proceddures envers ceux quy les ont fait chascun les consernant, suivant la taxe quy en sera faitte, et en regards du dit Péraud, ordonnons qu'il sera plus emplement enquis dans le mois contre luy, et cependant qu'il tiendra l'estat [Il n'avait jamais abjuré]; arresté en la Chambre du conseil du siège présidial de Xaintes le vingt sixiesme mars mil sept cents.
Signé : Dusault, Lefrançois, Labbé
Une chose nous surprend à la lecture de la sentence : tandis que la plupart des inculpés et notamment Jean Leclerc, qui s'était repenti, se virent infliger la peine maximum réservée aux relaps, le texte de la sentence ne fait aucune mention d'Élie Buhet qui semble avoir bénéficié en cette circonstance d'un non-lieu. Le fait, extraordinaire à cette époque de persécutions, était évidemment la conséquence d'une haute intervention. Si l'on en juge d'apès les faits signalés plus haut, il est permis de supposer que cette intervention venait directement de l'évèché, dont Buhet avait bien voulu consentir à fréquenter les conférences, pour suivre, dit-il, <autant qu'il le pourrait les ordres du roi>.
On ne s'attendait certes pas à voir en 1700 des protestants arrètés et déférés au présidial pour leur obstination, trouver un appui de ce côté-la. Ce n'est pas sans quelque surprise que l'on voit, sous l'administration de
P. 70
l'intendant Begon, en pleine persécution (dès 1691) un évèque ou ses subalternes faciliter, sinon autoriser la célébration de mariages clandestins. Tout autre fut à la même époque l'attitude de l'évèque de la Rochelle.
Bien loin de produire sur les condamnés l'effet qu'en attendait san doute le lieutenant criminel de Saintes, la lecture de cette terrible sentence n'avait fait qu'exaspérer davantage leur audace. Bien plus, le seul qui ait faibli tout d'abord, Jean Leclerc, fiancé depuis longtemps et voyant sans doute ses rèves d'avenir à jamais évanouis, s'empressa de rétracter son abjuration. Tous ont dû mourir à la peine, mais leur nom n'a pas été inséré dans la longue liste des galériens protestants publiée dane le tome VI de la France protestante.
J. Pandin de Lussaudière.
[I plan to translate this document into English at a later date.]
m. Marie Arnaud (Nov. 24, 1650, Arvert, Charente-Maritime, France - ? Kings Co., New York)
New source from My Heritage. [Transcription by Edward Kipp. There may be errors in the french transcription]
Bulletin, Société de L'Histoire du Protestantisme Francais. Janvier - Mars 1916. P. 66-70.
This document suggests that Jean Perlier, pilote, was one of 15 protestants arrested in 1685 by force by the dragonnades. The trial took place in 1699-1700 and most of them received fines and a sentence of servitude in perpetuity on the Kings Galleys. Jean Perlier was also fined deux mil livres.
This could be why Jean did not accompany his wife to the new world. He probably met an untimely death in France or on a Galley. His "widow" Marie probably knew she would never see her husband again, so remarried to protect her children.
P. 66
Poursuites Exercées Contre Quinze Protestants De Saintonge En 1699-1700
Rôle de l'évêché de Saintes à l'égard des religionnaires sous Guillaume de la Brunetière (1).
[Bishop Guillaume de La Brunetière du Plessis-Gesté (born 24 Nov 1630, died 2 May 1702). De la Brunetière earned his DD degree from the University of Paris. For 16 years, he was Vicar General at Paris before becoming Bishop of Saintes on November 30, 1677. A portait of Guillaume is found at https://www.rijksmuseum.nl/en/collection/RP-P-BI-7346.]
Parmi les nombreuses informations excercées contre les religionnaires à la fin du XVIIe siècle dont les procédures nous ont été conservées, il on est une qui mérite d'attirer plus particulièrement l'attention des historiens du protestantisme.
En 1699, quinze protestants avaient été arrêtés par ordre du maréchal d'Estrées et déférés au présidial de Saints pour s'être montrés sans doute plus opiniâtres que les autres dans leur resistance. C'étaient André Bouchet, pilote, Pierre Massé, marchand, Jacques Péraud, capitaine de navire, Thomas Dessis, chirurgien, Pierre Dubois, marchand, Simon Tourtelot, marchand, Pierre Arnaud, blanconnier, François Thomas, marinier, Jean Perlier, pilote, Jean Decort, boucher, Jean Bernelot, chirurgien, Jean Leclere, marchand, Jean Tauzin, cordier, Pierre Desbrosses, docteur en médecine, Élie Buhet, teinturier. Ils appartenaient pour la plupart à la région des îles (Arvert, La Tremblade); quelques-uns étaient originaires de Jonzac, un de Vaux, un autre de Saintes.
Tous, à l'exception du capitaine Jean Pérnaud, étaient relaps ayant abjuré par force en 1685 sous la pression des dragonnades, mais leurs convictions n'en étaient pas moins demeurées inébranlables, et s'ils avaient dû se présenter devant un prêtre pour faire constater leur
(1) En annonçant la mort héroique de M. J. Pandin de Laussandière en tête d'une étude de lui que le Bulletin à publiée en 1915 (p. 493-504), je rappelais que l'auteur m'avait parlé d;une note sur l'attitude de l'évèché de Saintes à l'égard de certains protestants (1699-1700). Cette note, sa veuve l'a retrouvée dans les papiers de son mari et vient de m'en transmettre une copie. C'est une très intéressante contribution à l'histoire de la Révocation et du Dèsert en Saintonge, qui précise et complète ce que j'ai publée sur le même sujet en 1893 (Bull. 1893, 391 et 498).
P. 67
mariage, par contre ils avaient refusé obstinément de se confesser et de communier.
Les cas de ce genre étaient alors fréquents. Beaucoup de protestants avaient recours à des prêtres étrangers, qui pour une somme plus ou moins élevée, consentaient à se montrer peu exigeants en matière de dogme. D'autres se contentaient même d'un simple contrat notarié. L'un de nos prévenus, Pierre Massé, se trouvait dans ce dernier cas.
Pressés de se convertir par le lieutenant criminel de la sénéchaussée, treize sur quinze des prévenus refusèrent énergiquement et déclarèrent vouloir vivre et mourier dans la religion réformée. Deuz seulement faiblirent au cours de l'interrogatoire et consentirent à se faire instruire en la religion catholique. L'un, Jean Leclerc, était fiancé depuis dix mois, et l'on devine aisément la cause de ses hésitations.
Quant à l'autre, Élie Buhet, teinturier de Saintes, son cas paraît digne d'attention, car il semble bien avoir bénéficié en cette affaire d'une protection toute spéciale de l'évèché, qu'on ne s'attendait pas, certes, à voir intervenir de cette façon dans une affaire aussi grave au point de vue religieux. Élie Buhet avait abjuré en 1684, sous la pression des cavaliers, ainsi qu'il le dit lui-même, mais il s'était bien gardé de fréquenter l'église depuis cette époque. Aussi le curé de sa paroisse refuse-t-il de célébrer son mariage avec une jeune fille d'Épargne. Chose curieuse, l'official de Saintes lui délivre alors un billet l'auterisant à <aller épouser où bon lui semblerait>; il put donc s'adresser en toute sécurité au curé d'Arees en Saintonge, moins intransigeant que ses collègues. Déféré devant le présidial pour une cause mal connue, il finit après deux interrogatoires par consentir, non pas à abjurer, mais à fréquenter les conférences de l'évèché et se faire instruire <pour suivre, disait-il, autant qu'il le pourrait, les intentions du roi>. Son abjuration n'était donc pas formelle.
Ce cas intéressant à relever n'est d'ailleurs pas isolé.
P. 68
Un autre prévenu, Simon Tourtelot, marchand à Jonzac, fit une déclaration analogue. Lui aussi il avait abjuré des levres en 1685 sous la pression des gens de guerre dans la chapelle du chàteau de Jonzac. Six ans plus tard, en effet (1691), voulant se marier avec une jeune fille de Ransannes, il se vit refuser le sacrement du mariage par le curé de cette paroisse pour n'avoir pas voulu consentir à se confesser et à communier. Nos deux <nouveaux convertis>, selon l'expression consacrée alors, ne se tinrent pas pour battus. Ils en appelèrent à l'évèque, et bientôt après arriva un ordre de l'évèché commettant le curé d'Antignac pour procéder à l'union refusée par le curé de Ransannes. Simon Tourtelot n'en resta pas moins résolu, après ce mariage à la Gaumine, à vivre et mourir dans sa religion et ne remit jamais plus les pieds dans l'église.
François Thomas, marinier d'Arvert (encore un relaps), était venu se marier à Rochefort devant un prêtre étranger qui n'exigea de lui aucun engagement de se faire instruire dans la religion catholique. Il lui en coûta, dit-il, 10 louis d'or. Le certificat de mariage, transmis à l'évèché, ne souleva aucune protestation de la part de l'officialité.
Tels sont les faits : pour si invraisemblables qu'ils paraissent, ils n'en sont pas moins exact, car ils resortent très nettement des déclarations des inculpés.
Voyons maintenant les suites du procès : la sentence fut prononcée le 26 mars 1700.
Entre le procureur du Roy demandeur en crime de relaps et autre contraventions faittes aux édits et déclarations du roy d'une part, et les nommés André Boucher pillotte, Pierre Massé marchand, Jacques Péraud capitaine de marine, Thomas Dessis chirurgien, Pierre Dubois marchand, Simon Tourtellot marchand, Pierre Arnaud blanconnier, François Thomas marinier, Jean Perlier pillotte, Jean Decort boucher, Jean Bernellot chirurgien, Jean Le Clerq marchand, Jean Tauzin cordier marinier et Pierre Debrosse docteur en médecine, dellandeurs acuzés et détenus acuzésez prisons royalles de cette ville, d'autre part.
Vu... etc., nous avons déclaré les dits Boucher, Massé, Dessis,
P. 69
Tourtellot, Arnaud, Thomas, Perlier, Decort, Bernelot, Le Clerq, Tauzin, Debrosses et Dubois dhuement atteints et convaincus du crime de relaps et autres contraventions aux édits et déclarations de Sa Majesté, pour réparation de quoy nous les avons condamnés à servir le roy dans les gallères à perpétuité en quallité de forcats; les avons pareillement condamnés chascun d'eux en l'amande envers le roy, savoir le dit Boucher en la somme de deux cents livres, le dit Massé en celle de quinze cents livres, Dessis en celle de cent livres, Dubois en celle de deux mil livres, Tourtellot en pareille somme de deux mil livres, Arnaud en cell de trois mil livres, Thomas en celle de deux mil livres, Perlier en celle de deux mil livres, Decort en celle de deux cent cinquante livres, Bernelot en celle de deux mil livres, Leclerq en celle de deux mil livres, Tauzin en celle de trois cents livres, et aux dépans des proceddures envers ceux quy les ont fait chascun les consernant, suivant la taxe quy en sera faitte, et en regards du dit Péraud, ordonnons qu'il sera plus emplement enquis dans le mois contre luy, et cependant qu'il tiendra l'estat [Il n'avait jamais abjuré]; arresté en la Chambre du conseil du siège présidial de Xaintes le vingt sixiesme mars mil sept cents.
Signé : Dusault, Lefrançois, Labbé
Une chose nous surprend à la lecture de la sentence : tandis que la plupart des inculpés et notamment Jean Leclerc, qui s'était repenti, se virent infliger la peine maximum réservée aux relaps, le texte de la sentence ne fait aucune mention d'Élie Buhet qui semble avoir bénéficié en cette circonstance d'un non-lieu. Le fait, extraordinaire à cette époque de persécutions, était évidemment la conséquence d'une haute intervention. Si l'on en juge d'apès les faits signalés plus haut, il est permis de supposer que cette intervention venait directement de l'évèché, dont Buhet avait bien voulu consentir à fréquenter les conférences, pour suivre, dit-il, <autant qu'il le pourrait les ordres du roi>.
On ne s'attendait certes pas à voir en 1700 des protestants arrètés et déférés au présidial pour leur obstination, trouver un appui de ce côté-la. Ce n'est pas sans quelque surprise que l'on voit, sous l'administration de
P. 70
l'intendant Begon, en pleine persécution (dès 1691) un évèque ou ses subalternes faciliter, sinon autoriser la célébration de mariages clandestins. Tout autre fut à la même époque l'attitude de l'évèque de la Rochelle.
Bien loin de produire sur les condamnés l'effet qu'en attendait san doute le lieutenant criminel de Saintes, la lecture de cette terrible sentence n'avait fait qu'exaspérer davantage leur audace. Bien plus, le seul qui ait faibli tout d'abord, Jean Leclerc, fiancé depuis longtemps et voyant sans doute ses rèves d'avenir à jamais évanouis, s'empressa de rétracter son abjuration. Tous ont dû mourir à la peine, mais leur nom n'a pas été inséré dans la longue liste des galériens protestants publiée dane le tome VI de la France protestante.
J. Pandin de Lussaudière.
[I plan to translate this document into English at a later date.]
Monday, January 4, 2016
New Information on the 3rd marriage of Richard Titus Kipp (1808-1889)
Richard Titus is a great grand uncle, brother to my great grand father Benjamin Kipp (1811-1890)
Richard Titus Kipp (April 7, 1808 - Oct. 30, 1889)
m. 3rd Elizabeth Layton Van Voors (1818 - after 1891) Brooklyn, New York May 30, 1878.
New source:
New York, New York City Marriage Records, 1829-1940, database, FamilySearch (https://familysearch.org/ark:/61903/1:1:24ZL-FB5 : accessed 14 December 2015), Isaac Kipp in entry for Richard T. Kipp and Elizabeth Layton Van Voors, 30 May 1878; citing Marriage, Brooklyn, Kings, New York, United States, New York City Municipal Archives, New York; FHL microfilm 1,543,959.
Richard Titus Kipp (April 7, 1808 - Oct. 30, 1889)
m. 3rd Elizabeth Layton Van Voors (1818 - after 1891) Brooklyn, New York May 30, 1878.
New source:
New York, New York City Marriage Records, 1829-1940, database, FamilySearch (https://familysearch.org/ark:/61903/1:1:24ZL-FB5 : accessed 14 December 2015), Isaac Kipp in entry for Richard T. Kipp and Elizabeth Layton Van Voors, 30 May 1878; citing Marriage, Brooklyn, Kings, New York, United States, New York City Municipal Archives, New York; FHL microfilm 1,543,959.
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